Ecrire est mon moyen d'expression

Depuis mon enfance, j'ai besoin d'écrire pour m'exprimer, enfin plutôt pour évacuer ce qui me hante. 

La perte d'un oncle qui comptait énormément pour moi est à l'origine de la sortie de mon premier roman. C'était fini de garder pour moi mes textes. 

Quand je pense que mon premier manuscrit écrit à l'adolescence est parti dans une poubelle après un moment de doute.

Derrière l'auteur et le parolier se cache aussi l'enfant puis l'adolescent et sa souffrance.

Enfant, j'ai connu de nombreuses villes après mon départ d'Elbeuf. Alençon puis Bayeux avant de revenir par la Saussaye (ville de la famille Schneider depuis plusieurs générations) puis retour à Elbeuf et par la suite, Caudebec les Elbeuf.

A Bayeux, le petit garçon ne comprenait pas toujours les moqueries des autres.

Il est vrai que le nom "Kurz" n'est pas très Normand. La guerre est en logique finie depuis 1944. Mais certaines origines passent mal encore aujourd'hui.

Je devais être vraiment différent pour avoir si peu d'amis à l'époque !

A 9 ans, j'ai connu à la Saussaye les premiers mauvais gestes des autres enfants qui n'aimaient pas mes origines (bousculade, cartable jeté au sol..., mais ce n'est rien par rapport aux mauvais traitements du petit garçon de 10 ans à l'école Michelet d'Elbeuf. 

Fin des années 70 (78/79)  C'est le passage de la série Holocauste. 

Pour moi, le début d'un enfer au quotidien.

Heureusement, mon instituteur qui était d'origine Lorraine était là.

Monsieur Beaurain, avec l'apprentissage d'une chanson Alsacienne, pensait bien faire :

"D'r Hans im Schnokeloch" Et oui, Hans n'a pas ce qu'il veut !

Mais rien n'est simple pour celui que l'on appelle le "Boche".

Au diable mes origines Alsaciennes, j'étais pour eux le descendant de ces criminels de la série.

De cette époque, je garde la force et le courage de n'avoir jamais mis en avant ma peur. 

C'est si difficile de devoir se défendre contre plusieurs autres enfants qui se poussent les uns les autres... pour savoir qui sera le plus méchant avec le "boche". 

Plus tard au collège, c'est bien mieux jusqu'au jour de mon dégoupillage en sport.

Le bon élève en éducation physique (héritage sans doute de mon arrière-grand-père, Désiré Schneider) va entendre le mot de trop. "De toute façon, tu n'es qu'un sale boche"...

Soyons franc, nous sommes dans les années 80, pas en 1954.

Résultat, je traverse le terrain et "boum". Même mon professeur de l'époque doit s'en souvenir.

Alors, l'adolescent se forge un solide caractère. Une certaine fierté de mes origines vont me faire devenir le Frantz Kurz-Schneider que je suis ! 

Celui qui, bien avant les récents changements de texte, va faire une demande officielle pour porter un nom d'usage.

C'est aussi pour mon grand-père, André Schneider.

Fier comme moi de l'Alsace, de sa musique et de son histoire. Avec aussi un goût pour ce que l'on appelle en Allemagne "Schlager Musik".

Je ne parle pas de mes vacances scolaires en Alsace à Kuttolsheim. J'étais un petit Alsacien enfin ! Aucune allusion sur mon nom...que c'est curieux !

Je vais entamer ma carrière avec mon premier poste en août 1986 à Strasbourg.

Par la suite, je sais ce que veut dire discrimination sur un CV. 

Combien d'allusion sur mon nom de famille. 

"C'est de quelle origine ?" Mais avec des sous-entendus bien... comme il faut.

Aujourd'hui encore, je m'insurge contre la bêtise humaine.

Pourquoi François Courtailleur ? Frantz Kurz Schneider ... (  François court tailleur)

Toute ma vie, il m'aura fallu me battre pour défendre mes origines. 

Oui, le comble est d'entendre...que je parle bien français pour un auteur étranger.

Allez, je garde pour moi le lieu de cette mauvaise blague.

Soyez fier de vos origines, de vos croyances, et n'ayez pas peur d'affirmer votre différence.


Frantz Kurz-Schneider

11/11/2023





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